C’était une idée qui me trottait dans la tête depuis un certain temps que d’aller visiter cette Forêt Noire.
Quatre jours de congé, une météo incertaine, mais je ne pouvais me résoudre à ne pas y goûter. Mon SDS ne sera pas de la partie… En 30 minutes mes affaires sont prêtes et Bertha aussi. Direction Todmoos en Allemagne en passant par les Franches Montagnes, histoire de varier un peu les plaisirs – l’autobeurk n’en est pas un en soi.
1290 km
Des motos, j’en ai vu des centaines. Des rivières, j’en ai suivi des dizaines. Des forêts, j’en ai traversé des sombres, des feuillues, des clairsemées, mais pas des poilues. Des virages, j’en ai fait des milliers à gauche et à droite. De belles routes, elles le sont presque toutes. Des panneaux de prévention routière par centaine, figés au bord des routes. Des pâturages, j’en ai vu des chevelus, des touffus, des tondus. Des vaches paissaient par dizaines, des chevaux aussi. Des fermes, ils y en avaient des larges, des hautes, des isolées… De la pluie, j’en ai eu un peu. Du vent et de la fraicheur également.
Bouffé par des punaises de lit, je l’ai été à l’auberge de jeunesse de Todmoos. Attendu une heure pour une simple bière pression à l’hôtel Löwen à Todmoos. Renvoyé parce que je souhaitais prendre un verre avant de manger, je l’ai été au Gasthof “Bären” à Neustadt (auberge recommandé pour motards). Mais la palme pourrait revenir à la Suisse, pays du lait s’il en est, lorsque le personnel du “Régional”, établissement proche de Saignelégier, situé au milieu de pâturages et de vaches laitières, annonce d’une voix mièleuse en servant un café à la table voisine: “Désolé, nous n’avons plus de lait !!!”. Et la pauvre Bertha qui manquait d’air appelant régulièrement la pompe pour lui regonfler l’arrière train.
Bref, si “les voyages forment la jeunesse”, là j’ai pris un sacré coup de jeune 😉
