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Et si l’on allait voir les Tassili

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Rouler en hiver jusqu’aux portes du désert algérien : un voyage au bout du silence

Algérie

Partir en moto en plein hiver peut sembler une idée audacieuse, parfois même déraisonnable. Pourtant, c’estprécisément cette saison qui donne un relief particulier à un voyage vers l’Algérie. Lorsque l’Europe grelotte sous le froid, la perspective de traverser la Méditerranée pour rejoindre l’immensité saharienne prend une saveur presque irréelle. On quitte les routes glacées, les cols blanchis et les matins brumeux pour retrouver la lumière crue, la chaleur sèche et les horizons sans fin du sud algérien.

Un voyage en Algérie ne s’improvise pas. Il convient, avant toute chose, d’obtenir un visa. Nous avons déposé notre demande auprès de l’ambassade d’Algérie. Outre les documents habituels, il nous a été demandé de fournir un descriptif détaillé de l’itinéraire envisagé. Conscients que l’accès au sud algérien pouvait poser certaines difficultés, nous avons donc “limité” notre destination finale à la ville de Ghardaia. Il nous fallait également présenter les réservations d’hôtel correspondantes.

Après quelques jours d’attente, notre demande a été refusée pour des raisons de sécurité, l’itinéraire ayant été jugé trop méridional. Lors de notre seconde tentative, nous avons indiqué Batna comme point le plus au sud de notre parcours et joint l’ensemble des confirmations de réservation. Ce n’est qu’à ces conditions que le visa nous a finalement été accordé.

Une fois le précieux sésame acquis, les réservations d’hôtel ont été… annulées.

Et si l’on allait voir les Tassili (le film)

17/01/25 – 18/02/25

Sion – Ovada IT

Il ne fait vraiment pas chaud, comme dirait l’autre 🥶 : la température oscille entre –7 et 8 degrés.
Nous arrivons dix minutes en avance à Brig pour prendre le train. Mais surprise : avec les motos, il aurait fallu trente minutes d’avance ! Du coup, demi-tour stratégique et direction un petit bistrot à Naters pour nous réchauffer un peu avant l’embarquement.

Une fois arrivés à Iselle, changement d’ambiance : la température a grimpé et la route est presque entièrement sèche.
Initialement, nous devions nous arrêter à Alexandria. Mais GPS-BMW (toujours le même…) en a décidé autrement et ceci, dès le premier jour : je vois défiler la sortie d’autoroute prévue… ainsi que l’hôtel… juste sous mon nez 👃. Voilà qui donne immédiatement le ton pour la suite du voyage.

Nous optons pour une halte à Ovada, tant que nous ne dépassons pas Gênes 🥳, ça va le faire… GPS-BMW choisit alors, avec sa logique bien à lui, de nous guider par de petites routes détrempées, histoire de pimenter un peu le trajet, pour finalement nous conduire à un hôtel improbable, perdu au fond d’un vallon. C’est humide, c’est froid… c’est tout sauf accueillant. Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’établissement est ouvert… et sert même un repas ce soir !

Nous profitons de l’occasion pour nous renseigner sur l’état de la route  pour demain matin. Le patron nous rassure : la route sera probablement blanche, mais pas de gel, nous dit-il 🥴. « Il faut au moins –4 pour que ça gèle ici » 🤣. Une particularité locale, semble-t-il.

Quoi qu’il en soit, je me réjouis déjà de découvrir le menu de ce soir… 😉

Ovada – Gênes

Effectivement, ce matin c’est tout blanc. A mesure que nous descendons sur Gênes la température augmente 👍.
 
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Arrivés au port nous faisons le checking. Il y’a beaucoup de monde dans la file d’attente. On est déjà transporté dans les pays du magreb. L’arabe fait la part belle dans toutes les conversations. 
On attend 3 heures avant de pouvoir embarquer. Puis le navire engloutit camions 🚚 voitures 🚗 et nos motos 🏍 . 
Un petit sketch pour pouvoir accéder à notre cabine et nous voilà pausés pour 25h de traversée.

 

Tunis

Voilà qui est fait. La fin de la traversée a été particulièrement mouvementée, et je suis soulagé d’être enfin arrivé.

La sortie du ferry s’est révélée chaotique : chacun se précipitait vers la moindre ouverture, si bien que tout s’est retrouvé complètement engorgé et plus personne ne pouvait avancer. Grâce à nos motos, nous avons pu nous faufiler entre les bus et les voitures. Le passage à la douane, quant à lui, s’est déroulé sans difficulté ; nous commençons à en avoir l’habitude. Rien de comparable avec ce que nous avions vécu sur le Pamir.

Nous sommes à présent installés dans un hôtel donnant sur la grande avenue, où nous profitons d’un concert napolitain en contrebas.

AlgérieNous nous promenons un peu ; la police est omniprésente.

Nous allons maintenant dîner, n’ayant rien avalé depuis hier soir. L’appétit commence à se faire sentir.

Tunis – Hay El Morjane

Nous quittons Tunis sous un soleil radieux. La route est bordée d’eucalyptus, et nous traversons çà et là quelques villages. Le pittoresque maghrébin s’y exprime pleinement : une multitude d’échoppes proposent tantôt des fruits, tantôt de la lessive, ou encore des pièces automobiles.

Ce qui me surprend le plus, ce sont les vastes étendues verdoyantes que nous parcourons. Les champs ont déjà été ensemencés et les plants de pommes de terre émergent sur plus de dix centimètres.

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Nous empruntons ensuite une route étroite et vallonnée : montées, descentes et virages se succèdent, offrant un paysage magnifique. C’est si beau que nous finissons par nous arrêter afin de prendre quelques photographies 📷, et Denis en profite pour sortir sa caméra. À présent qu’il s’est suffisamment entraîné, je vais lui confier une carte SIM afin qu’il puisse immortaliser ses films 🎥 🤣🤣 parce qu’il avait complètement omis d’en insérer une.

Nous trouvons un véritable hôtel en bord de mer, doté d’une piscine chauffée pour le plus grand plaisir de Denis.

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Demain, nous irons explorer les environs de la frontière algérienne.

Hay El Morjane – Annaba

Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec Nizare, en Algérie. La frontière est proche ; en une trentaine de minutes, nous y parvenons. Pour quitter la Tunisie, nous devons nous présenter à cinq guichets successifs : un timbre ici, un formulaire à remplir là, puis encore un timbre. Les douaniers font preuve de bonne volonté, et nous également 😉. Certains nous ouvrent même un passage afin que nous puissions avancer plus rapidement.

À notre arrivée au poste-frontière algérien, un douanier se charge de remplir les documents nécessaires. Heureusement, car ils sont rédigés en arabe, et nous n’y aurions sans doute rien compris. L’accueil est chaleureux. Un peu plus loin, nous devons traiter avec un supérieur, car l’employé subalterne semble dépassé. L’atmosphère reste toutefois légère : nous plaisantons, il évoque son souhait de venir en Suisse et réclame une lettre d’invitation ✉️ ; nous lui répondons en riant que nous lui trouverons une épouse 🤣🤣. Les guichets se succèdent : six de plus.

Il nous reste encore une heure de route avant notre point de rendez-vous, et nos réserves d’essence sont presque épuisées 🥴. Nous n’avons d’ailleurs croisé que très peu de stations-service.

Nous arrivons enfin, avec plus de deux heures de retard, et seulement quatre kilomètres d’autonomie au compteur. Soulagement immense.

Nizare n’est pas là. En revanche, deux solides gaillards sont en panne sur le bord de la route. Je leur expose notre situation ; l’un d’eux me tend aussitôt son téléphone ☎️ pour que je puisse appeler Nizare.

Une heure plus tard, il arrive et nous conduit jusqu’à une station-service providentielle. Nous prenons ensuite la direction d’Annaba afin de visiter la basilique Saint-Augustin.

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Dans la soirée, nous avons de nouveau rendez-vous avec lui pour dîner. Lorsque nous parvenons au restaurant, un motard nous y attend déjà, et tout au long de la soirée, d’autres passent régulièrement pour nous saluer 👋 et nous souhaiter la bienvenue.

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Annaba – Constantine

Ce matin, nous nous préparons à partir à la recherche d’une carte SIM en compagnie de Nizare. Une fois ce premier objectif atteint, il prend immédiatement l’initiative de nous obtenir le meilleur taux de change possible. Nous devons convertir nos francs suisses en dinars algériens, et il se montre résolu à nous garantir le rendement le plus avantageux.

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Aux environs de midi, nous rassemblons nos affaires, prêts à quitter la ville en direction de Constantine. Nizare, toujours enthousiaste, décide de nous accompagner. Et non sans panache : il enfourche sa Harley, une machine imposante qui correspond parfaitement à son allure de « bad boy ». L’engin attire les regards et inspire le respect sur la route.

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Notre destination est un garage singulier, celui de Chouchou. Ce dernier n’est pas seulement mécanicien : il est également le président du moto-club de Constantine. À notre arrivée, le décor est planté : une dizaine de motards nous attendent déjà, formant un comité d’accueil aussi bruyant que chaleureux. Ici, la BMW GS règne sans partage. Chaque moto est scrutée, commentée, admirée, tout comme son propriétaire. L’atmosphère est à la fois amicale et électrisante.

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Une fois les présentations achevées, le groupe décide d’aller boire un verre. Il ne s’agit pas d’une simple promenade, mais d’une véritable cavalcade mécanique. Les moteurs rugissent, les motos traversent la ville à vive allure. Le spectacle est saisissant, semblable à un rodéo moderne où ne comptent que la vitesse et l’exaltation.

Après cette virée, nous faisons halte pour nous restaurer. Ils nous promettent un repas léger, mais la générosité algérienne transforme même un simple en-cas en véritable repas. Le temps passe, la nuit tombe, et je réalise qu’il va nous falloir trouver un hôtel. À peine ai-je formulé cette préoccupation que Nizare et ses amis nous rassurent : “Ne vous inquiétez pas, nous avons déjà tout organisé.” Effectivement, une chambre a été réservée à notre intention. Inutile de préciser que toutes nos tentatives pour régler quoi que ce soit se heurtent à des refus fermes.

L’hospitalité algérienne n’a rien d’un mythe : elle se vit, se ressent, et se dispense avec une sincérité désarmante. Nous avons encore beaucoup à apprendre d’une telle générosité.

Demain, une partie du groupe nous a donné rendez-vous pour une visite guidée de Constantine.

Constantine

Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec Bader, notre guide, qui nous conduit à la découverte des trésors de la vieille ville de Constantine, véritable joyau historique de l’Algérie. Dès notre arrivée, la magie opère. Juchée sur deux immenses promontoires rocheux, la ville semble défier les lois de la gravité. Surnommée “la cité des ponts suspendus”, Constantine porte admirablement son nom : à chaque tournant se dévoilent des ouvrages vertigineux qui relient ses quartiers tels des passerelles entre passé et présent.

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Notre promenade nous mène vers des lieux chargés d’histoire et d’émotion, parmi lesquels la grande mosquée. Sa beauté solennelle et son architecture harmonieuse nous laissent profondément impressionnés. Le murmure des prières continue de résonner en nous tandis que nous poursuivons notre visite.

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Nos fidèles motos profitent également d’une remise en état : après un passage à l’atelier, l’ABS de la mienne fonctionne de nouveau, apportant un regain de sécurité à notre périple. Celle de Denis, quant à elle, pourra à juste titre se targuer d’être unique en Suisse.

Le soir venu, place à la convivialité. Nous retrouvons Bader et ses amis pour le dîner dans un restaurant local qui nous fait découvrir les saveurs authentiques de la région. Le festin s’ouvre sur une chorba délicatement parfumée, accompagnée de bricks croustillants. Puis vient la chakhchoukha, mets généreux composé de fines pâtes imbibées d’une sauce riche et aromatique, véritable explosion de saveurs. Pour clore ce repas d’exception, nous dégustons les chbah essafra, douceurs aux amandes fondantes qui enchantent nos papilles. Chaque bouchée est une immersion dans l’âme gastronomique de Constantine.

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Lorsque vient l’heure des adieux, un mélange d’émotions nous saisit. Nous quittons Bader et ses amis devant l’hôtel, profondément touchés par leur accueil chaleureux et la richesse de cette journée. La nuit enveloppe lentement Constantine, mais les souvenirs de cette escapade demeurent vivaces, tels un pont suspendu entre nous et cette ville fascinante.

Constantine – Batna

Le réveil ⏰️ fut quelque peu ardu ce matin. Nous avions prévu de partir à 9 h 30, mais lorsque nous ouvrons les yeux, il est déjà 9 h. Un léger contretemps qui vient bouleverser notre organisation. Nous nous préparons alors promptement avant de reprendre la route en direction de Batna.

À quelques kilomètres de notre destination, mon téléphone sonne : c’est Zizou. Toujours plein d’attentions, il nous informe qu’il a anticipé notre arrivée et réservé un hôtel pour nous. Non content de cela, il nous propose également de nous accompagner pour visiter Timgad, cité antique surnommée “le petit Pompéi” en raison de ses remarquables ruines romaines, témoins éloquents de la splendeur passée de l’Empire.

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Zizou est une véritable célébrité dans la région. Partout où il se rend, les regards se tournent vers lui. Les passants l’interpellent pour le saluer, échanger quelques mots, et certains n’hésitent pas à solliciter un selfie. Sa popularité, à la fois surprenante et divertissante, ne cesse de nous impressionner.

En fin de journée, nous partageons un repas en sa compagnie. Entre éclats de rire et conversations animées, nous arrêtons les grandes lignes des prochaines étapes de notre voyage.

Batna – Biskra

Nous prenons la route en direction de Biskra. Malheureusement, Zizou ne peut nous accompagner pour cette étape. Toutefois, il veille à nous indiquer l’itinéraire le plus approprié et se charge d’organiser le relais dans la ville suivante. À chaque étape, un motard est présent pour nous accueillir, généralement le président du club local. Celui-ci s’assure que tout est en ordre : il vérifie que les réservations d’hôtel ont été effectuées et veille à ce que nous ne rencontrions aucune difficulté.

Nous prenons congé de Zizou à la sortie de Batna. Le ciel est plus chargé que les jours précédents, et nous empruntons une route sinueuse qui s’élève progressivement vers la montagne. L’air se rafraîchit, et la neige n’est plus très loin.

En chemin, nous faisons halte à Ghoufi afin d’admirer les célèbres balcons qui dominent un vaste canyon façonné par le fleuve Abiod. Ce site saisissant abrite encore les vestiges d’anciennes habitations troglodytes, témoins d’un mode de vie désormais révolu.

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À notre arrivée à Biskra, nous sommes chaleureusement accueillis par Yassin, qui s’est chargé de tout organiser pour notre séjour. Ici, la solidarité entre motards prend toute sa dimension et ne relève nullement de la simple formule.

Ce soir, nous sommes attendus pour un repas, suivi d’une visite de la ville destinée à nous en faire découvrir les charmes et l’atmosphère.

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Après une journée bien remplie, nous nous sommes retrouvés avec Yassin autour d’une assiette de grillades soigneusement préparées 🍖🥩.

Une fois rassasiés, nous avons choisi de prolonger la soirée par une promenade nocturne dans la ville. Les rues, baignées de lumière, semblaient prêtes à dévoiler leurs histoires à qui savait les écouter. Naturellement, plusieurs séances photo 📸 se sont imposées, et nous avons été immortalisés sous tous les angles. Cette déambulation paisible a pris un tour inattendu lorsque nous avons croisé un YouTubeur bien connu dans la région. Curieux et enthousiaste, il nous a conviés à participer à quelques reportages improvisés. Denis, en reporter émérite, s’est prêté au jeu avec aisance, démontrant un réel talent pour captiver son auditoire.

Lorsque nous avons regagné l’hôtel, il était déjà largement passé minuit 🕛. Éreintés, nous nous sommes écroulés dans nos lits : la célébrité, même éphémère, peut se révéler exténuante 🤣🥴.

Biskra – Ouargla

Ce matin, fidèle à sa parole, Yassin nous attendait à l’heure convenue afin de nous accompagner hors de la ville. Tandis que nous progressons vers le sud, le paysage se transforme progressivement. Le sable, d’abord discret, s’impose peu à peu. Quelques touffes d’herbe subsistent encore, agrippées au sol aride, tandis que des poteaux électriques bordent la route. Puis, au fil des kilomètres, les traces de civilisation s’estompent ; les poteaux disparaissent, laissant place à une mer de sable toujours plus vaste. À l’horizon surgissent les premières dunes, majestueuses, semblant nous inviter à pénétrer l’immensité désertique.

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Nous parvenons finalement à Ouargla, où Omar, notre contact, nous attend. D’une efficacité remarquable, il a tout préparé pour faciliter notre séjour. Après nous avoir conduits à l’hôtel, il nous laisse un moment de repos. La douche se révèle être une véritable bénédiction après cette longue route. En soirée, nous nous rendons à son magasin de motos où il nous accueille avec un enthousiasme communicatif.

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Nous retrouvons ensuite toute une équipe de motards pour le repas. Chacun s’est employé à nous prodiguer des conseils concernant l’itinéraire, les hôtels — peu nombreux — ainsi que les stations-service, tout aussi rares. Ils ont même pris l’initiative de réserver notre prochain hébergement. Nous dégustons un excellent plat nigérien, le mandi : un riz cuit à la vapeur au-dessus de braises déposées au fond d’un puits. Les discussions, naturellement, tournent autour des motos. Tous veillent à ce que nous mangions à notre faim ; Denis, en particulier, est royalement choyé 🤣🤣.

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De retour à l’hôtel, ils souhaitent examiner nos motos. Omar trouve un bidon vide de cinq litres, aussitôt rempli d’essence afin que nous disposions d’une réserve pour la suite du trajet.

Nous devrions les retrouver à notre retour afin de nous rendre ensemble à Gardahia. In shaa Allah. 

Ouargla – In Amenas

Nous nous engageons pour plus de 800 kilomètres, afin de relier Ouargla à In Amenas. En raison de la longueur du trajet, nous prenons la route de bonne heure et avons ainsi le privilège d’assister à un splendide lever de soleil.

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La route trace son chemin à travers le désert 🏜️. De part et d’autre, ce n’est que sable, une étendue infinie et majestueuse. La région est réputée pour ses entreprises pétrolières, que nous croisons régulièrement au fil de notre progression.

Soudain, une brise marine semble me caresser le visage. J’aperçois une plage de sable fin plongeant dans une eau limpide. Des palmiers 🌴 offrent une ombre bienvenue en cette journée ensoleillée. Le va-et-vient des vagues diffuse une douce sérénité, tandis que des danseuses ondulent harmonieusement au son d’un ukulélé. Je savoure un instant de bien-être, sirotant un cocktail 🍸 noix de coco–ananas 🍍.

Puis mon transat se met brusquement à bouger et tangue… j’ai soif ! Les gracieuses danseuses se transforment soudain en tamaris agités par le vent, les palmiers 🌴 deviennent d’austères pylônes, et les vagues se figent en immenses dunes. C’est donc ça les mirages ? 

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Après 750 kilomètres, nous traversons le premier — et dernier — village du parcours. Trente kilomètres plus loin, la première bifurcation ; mieux valait ne pas la manquer.

Nous arrivons finalement à In Amenas avec le postérieur quelque peu éprouvé par la longueur du trajet.

Nous nous réjouissons déjà à l’idée de refaire le même itinéraire dans l’autre sens 👍. Heureusement, le paysage, lui, sera différent 🥴.

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In Amenas – Illizi

Nous goûtons enfin à une juste récompense après les efforts fournis la veille.

La route serpente entre les dunes, offrant un spectacle d’une beauté saisissante. Nous prenons le temps de nous arrêter afin de capturer quelques clichés 📷.

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Comme à l’accoutumée, nous sommes soumis aux contrôles lors des passages aux check-points. Rien d’inquiétant : tout se déroule dans la bonne humeur. À l’entrée d’Illizi, la police locale prend le relais et assure notre escorte jusqu’à notre hôtel 👍. Inutile, cette fois, de recourir au GPS 😉.

Bon mouchkoul (problème). La police ne nous laisse pas continuer le voyage en direction de Djanet sans escorte. Soit disant pour notre sécurité 😂😂. Une nouvelle réglementation  est entrée en vigueur il y’a deux jours.

Nous passons la soirée à chercher des solutions.Il semblerait finalement qu’il soit possible d’engager un guide à partir d’Illizi, puis de descendre vers Djanet afin d’y poursuivre notre périple. La nuit porte conseil et macach mouchkoul ( y a pas de problèmes).

Cette situation s’explique par le fait qu’une ressortissante suisse a été assassinée l’automne dernier.

Demain, nous partirons pour quatre jours de découverte du grand sud algérien

Illizi – Tassili n’Ajjer

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Nous prenons la direction de Djanet. La route se déploie sur un vaste plateau rocheux. L’ingénieur qui en a conçu le tracé devait manifestement être dans un état d’ébriété avancé : pas cent mètres de ligne droite, l’itinéraire ne cessant d’alterner montées et descentes, virages et détours en tous sens. Pour couronner le tout, nos deux compagnons s’adonnent au narguilé, ce qui ne contribue guère à préserver notre confort gastrique 🤢 Malgré tout, nous résistons.

Nous faisons halte pour la pause de midi dans un endroit des plus agréables. Des rochers façonnés par le vent composent un paysage remarquable. Nous nous promenons dans un véritable labyrinthe de formations rocheuses et de dunes, tandis que Boos et Béchir préparent le repas. C’est la première fois que nous dînons depuis notre départ de Suisse.

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Nous reprenons ensuite la piste sur quelques kilomètres afin d’admirer des peintures rupestres. Les Touaregs accordaient déjà, il y a plus de trois mille ans, une grande considération à la femme 🤪.

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Nous quittons cet endroit pour visiter une oasis, où nous découvrons un village improbable, niché au cœur d’un univers minéral.

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Ce soir, nous partagerons un couscous au coin du feu.

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Après le petit-déjeuner, Boos nous propose d’aller admirer une chute d’eau haute de trois mètres. Notre enthousiasme modéré ne lui échappe guère, et il comprend rapidement le message. Nous prenons donc plutôt la direction de Tin Taghirt afin d’y observer une gravure représentant une antilope, motif figurant sur le billet de mille dinars.

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Peu avant midi, nous faisons halte dans un petit village où l’on sert du mouton cuit au four, alimenté par un feu de bois. Fait singulier : ici, l’on souhaite « bon appétit » non pas avant, mais après avoir quitté la table.

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Nous poursuivons ensuite vers Tikoubaouen, un site d’une beauté remarquable, où des dunes élégantes enserrent des formations rocheuses sculptées par le temps. L’odeur du sable nous accompagne, portée par un vent léger qui semble vouloir nous guider vers le cœur du désert.

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Rares sont les lieux qui procurent une telle sensation de dépaysement absolu. Ici, on roule lentement, presque religieusement, pour ne pas rompre l’équilibre fragile du silence. La piste serpente entre des formations rocheuses d’un autre âge.

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Je retrouve, quarante ans plus tard, les images des Tassili qui m’avaient tant marqué. Défilés, plaines, plateaux : les paysages se succèdent, et nos yeux ne savent plus où se poser tant la splendeur du décor est saisissante.

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Nous installons finalement notre campement dans un corridor naturel, à l’abri des vents de sable. Dormir dans les Tassili est une expérience à part. Lorsque tombe la nuit, le froid soudain rappelle que l’hiver n’est jamais bien loin, même au Sahara. Le ciel s’ouvre comme un livre ancien, saturé d’étoiles. Aucun bruit, aucune lumière parasite : seulement le souffle régulier du vent et l’écho lointain de votre propre journée de route. Autour d’un feu improvisé, on se sent minuscule mais intensément vivant.

La journée s’annonce particulièrement sportive. Après une partie improvisée de pétanque à l’aide de coloquintes, nous prenons la route de Djanet afin de faire valider plusieurs autorisations auprès de la police.

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Nous entreprenons ensuite deux heures de marche pour atteindre une guelta — en réalité une modeste flaque d’eau. Plus sérieusement, l’eau revêt une importance fondamentale pour les Touaregs : même la plus petite réserve est l’objet d’une véritable vénération.

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La randonnée achevée, nous entreprenons une nouvelle ascension, celle d’une dune de sable, afin d’admirer le coucher du soleil. Forts de notre entraînement exemplaire, nous atteignons le sommet avec une heure d’avance sur l’astre du soir. Nous mettons ce temps à profit pour subir un authentique gommage naturel infligé par le vent, qui nous transforme peu à peu en véritables bonshommes de sable.

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De retour au campement, nous sommes conviés à déguster un plat traditionnel touareg : la taguella. Il s’agit d’un pain cuit sous la braise, puis émietté et arrosé de sauce, accompagné de viande d’agneau cuite elle aussi dans la braise. Un véritable délice.

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Illizi – In Amenas

Il ne fait pas chaud ce matin. Nous partons quand même 😉😁. Nous quittons la ville après le premier contrôle de police 🚔. Pour notre sécurité, nous sommes suivis pour ne pas dire poursuivit… On connaît la route, la moto aussi…

Nous arrivons à notre hôtel en début d’après-midi. Nous sommes accueillis par le patron qui nous prend en amitié. Nos discussions alternent entre plaisanterie et thèmes plus sérieux. Et c’est le grand délire 😂😂. Il nous offre même la possibilité de faire une lessive.

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Nous retrouvons nos amis algériens, rencontrés à l’aller, pour partager le repas. Encore un moment super convivial. Ça fait surtout chaud au cœur de voir et vivre cette amitié. Demain, en route pour Ouargla. D’après ce que j’ai compris (j’ai encore quelques progrès à faire en arabe 😉), nous sommes attendus là bas…

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In Amenas – Ouargla

Nous le savions : cette journée serait éprouvante, monotone, et assortie d’une certaine douleur aux fessiers. Huit cent quarante kilomètres ça use indéniablement.

Pourtant, contre toute attente, une succession d’événements en a fait une journée pleine de rebondissements, jusqu’au terme du trajet.

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Pour bien comprendre, il convient de rappeler le contexte. Lors de notre demande de visa, nous avions été contraints de limiter notre séjour au nord du pays, et de réserver nominativement l’ensemble de nos hébergements pour toute la durée du voyage en Algérie.

Mais, comme vous nous connaissez, une fois le visa en poche, adieu les réservations. À notre arrivée en Algérie, nous avons immédiatement pris la direction du sud, sans aucun hôtel réservé. Ce n’est qu’à Illizi que nous avons été stoppés et avons dû trouver une solution sur place.

Dans le sud algérien, les contrôles de police sont nombreux : nous le savions, cela fait partie du décor.

Nous remontons désormais vers Ouargla. Les trois premiers postes de contrôle se déroulent sans encombre — normal, il n’y avait personne.

Au quatrième en revanche : « Passeport. »

— « Où allez-vous ? »

— « À Ouargla. »

— « Où dormirez-vous ? »

— « À l’hôtel. »

— « Lequel ? »

— « Eh bien… »

Silence, suivi d’une longue attente.

À partir de cet instant, nous sommes arrêtés à chaque poste. Il faut dire que nous n’avons pas strictement respecté les règles ; difficile, dès lors, d’en attribuer la faute à quiconque.

Le tout se déroule néanmoins dans une ambiance bon enfant.

L’un d’entre nous commence à mûrir sous le soleil, tandis que je parviens même à poser mon passeport sur la tête d’un gendarme — performance impensable en Suisse — toujours avec le sourire.

Quant à Denis, il mûrit à vue d’œil : même plus digne d’une salade de fruits.

À Hassi Messaoud, une escorte finit par se présenter. D’un ton taquin, je leur propose de nous accompagner pour les soixante-dix derniers kilomètres. Daccord pour la ville, mais pas au-delà.

Nous suivons donc un bus de police, gyrophare allumé, sirène en action. La circulation augmente, la sirène redouble. Au rond-point, la signalisation indique la droite, la police tourne à droite… et devinez qui continue tout droit ?

À l’entrée d’Ouargla, une nouvelle escorte nous attend. Pendant qu’elle arrive, nous immortalisons l’instant par un rapide selfie.

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Nous suivons ensuite le véhicule de police qui nous fait traverser les quartiers les plus modestes de la ville. Au rond-point suivant, Omar nous attend avec l’escorte finale, laquelle nous conduit à l’hôtel — « pour notre sécurité », naturellement.

Nous arrivons enfin, après plus de douze heures de moto.

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Pour demain, nous avons décidé de réserver l’hôtel : nous apprenons.

Il y aura toutefois une ultime escorte sur les sept kilomètres nécessaires pour quitter la ville.

Ouargla – Ghardaia

Et nous voilà déjà à Ghardaïa : une véritable promenade, comparée à l’étape de la veille.

Je dois avouer être presque déçu : aux quelques postes de contrôle que nous croisons, la police ne daigne même pas nous accorder un regard. Aurions-nous perdu notre statut de voyageurs « à protéger » ?

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L’équipe d’Ouargla s’est chargée de réserver l’hôtel, et nous avons rendez-vous avec Moad.

Nous visitons ensuite la ville, où se mêlent harmonieusement traditions séculaires et modernité naissante.

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Demain, nous découvrirons Béni Isguen, cité ancestrale, où nous tenterons d’apercevoir les célèbres « femmes cyclopes »

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Ghardaia – El Menia

Comme prévu, ce matin, nous visitons Béni Isguen. La ville apparaît comme une oasis de blancheur figée dans le temps, une cité silencieuse où chaque ruelle semble conduire vers un autre siècle.

Ses maisons, serrées les unes contre les autres, dessinent un dédale frais et ombragé que traverse une lumière tamisée. Au centre, la mosquée veille, discrète mais souveraine, cœur immuable de la vie mozabite.

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On croise parfois des silhouettes glissant presque sans bruit : les femmes mozabites, enveloppées dans leur m’laya blanche, ne dévoilant qu’un seul œil à travers une ouverture soigneusement agencée. Les femmes « cyclopes », une fois mariées ne montrent plus qu’un œil. Ne dit-on pas que le mariage rend aveugle. Elles avancent avec la discrétion de fantômes bienveillants, gardiennes silencieuses d’une tradition millénaire. Leur passage ajoute encore à l’impression d’étrangeté, comme si l’on traversait un livre d’images venu d’un autre âge.

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Béni Isguen laisse dans notre esprit une impression d’éternité : celle d’un lieu qui résiste au temps, fidèle à la sagesse de ses origines et à la beauté austère du désert.

Nous prenons ensuite la direction d’El Menia. Le vent s’est levé, entraînant avec lui des bourrasques de sable qui envahissent la route, parfois au point de la rendre difficilement discernable. Le désert et ses dunes s’étendent à perte de vue.

C’est au creux d’un oued, dissimulée jusqu’au dernier moment, que se révèle enfin El Menia.

El Menia – Timimoun

Nous traversons d’immenses étendues désertiques — mais désertiques au sens le plus absolu, lorsque rien ne semble exister, sinon l’horizon nu.

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Nous traversons d’immenses zones désertique. Mais alors désertiques comme quand il n’y a rien.

Mais dans ce rien, tout peut éclore,
Un feu, un cri, un monde encore.
Car même le vide, s’il s’élance,
Porte en lui mille existences.

Et soudain, surgissant de nulle part, apparaît le Bagdad Café. Pour le café, toutefois, il faudra repasser : un transformateur ayant rendu l’âme, il ne reste que « Bagdad ».

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Sur la route, un chauffeur s’amuse à surnommer Denis « Baba » — « papa » en arabe, ou « le père ».

Il y a « Baba Noël », « Baba cool »… et naturellement « Baba grincheux » lorsqu’il rencontre la police.

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À cent trente kilomètres de Timimoun, un poste de contrôle nous arrête : une escorte nous est assignée.

Baba grincheux s’en réjouit à sa manière 👹.

L’escorte n’est cependant qu’une formalité, car le véhicule censé nous accompagner se trouve souvent plusieurs kilomètres devant nous.

Algérie

Timimoun – Taghit

Une longue étape mais très jolie. On traverse d’immenses plaines bordées de dunes. Pour une fois, quelques virages agrémentent le parcours. Oh, ce n’est de loin pas le Centovali ou le Stelvio. Taghit est un grand village entouré de dunes.

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Taghit – Brezina

Nous avons droit à une longue étape 540km où il n’y a rien de prévu… à si!  Nous nous lançons immédiatement à la recherche des hommes cyclopes. Rapidement, je trouve un beau spécimens. Je vais tenter de le ramener en Suisse pour l’exposer au musée ethnologique de Neuchâtel.

Algérie

On avale les kilomètres. A droite, il n’y a rien, à gauche rien non plus. Combien ça fait deux fois rien ? Pas grand chose. Alors, on continue.

Algérie

Rien à voir, rien à dire… ah si! Et si rien n’était qu’une immense crème au Toblerone et les petits cailloux des morceaux de noisettes. Rien que d’y penser, je salive.

Algérie

Que tu sois crème, mousse ou noir,
Tu brilles d’un éclat d’histoire.
À chaque bouchée, un voyage,
Un doux frisson, un doux présage.
 
Ça c’est pas rien!
 
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Plus que 110km! Rien ne va plus. Ouf!
On trouve une station d’essence. Un rien nous satisfait.
De là, en un rien de temps on rejoint Brezina. C’était tout ou rien 🤪.

Brezina – Laghouat

Hier soir, nous avons fait la connaissance de motards algériens occupés à préparer leur prochaine expédition. Ils nous ont aussitôt conviés à partager leur repas : du poulet, encore du poulet — et je dois avouer que je n’en peux plus. J’en suis probablement à mon quinzième, accompagné de frites froides et molles.

Les Algériens, pour leur part, se nourrissent plus qu’ils ne mangent : ils avalent leur repas à toute vitesse, puis quittent la table sans tarder. Ils vont d’ailleurs si rapidement qu’ils souhaitent « bon appétit » en s’en allant.

La soirée s’est poursuivie à l’auberge autour du thé traditionnel. Un moment agréable, ponctué — comme il se doit — de discussions passionnées sur les motos.

Laghouat – Bou Saada

Alors que nous déjeunons, un regard discret s’assure de notre présence : l’escorte nous attend pour un tronçon de deux cents kilomètres. Baba, quant à lui, aurait volontiers préféré une « escorte girl », mais il faut parfois savoir se satisfaire de ce que l’on a.

À vrai dire, la situation n’a rien de pénible : les escortes roulent en moyenne à 100 km/h, hormis la deuxième, qui n’hésite pas à pousser à 140 km/h malgré une limitation à 80.

Arrivés au dernier relais, nous faisons halte pour déguster un sandwich… d’un mètre de long.

À Bou Saada, la circulation est dense, mais avec la sirène et les gyrophares, le passage s’effectue sans difficulté.

Ce qui nous surprend le plus, c’est le nombre de contrôles : à l’aller, tout était bien plus fluide. Quoi qu’il en soit, nous franchissons les neuf barrages sans arrêt et sans la moindre complication.

Je suis satisfait et Baba… également 👹😉😂.

 

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Bou Saada – Bejaia

En quittant l’hôtel, on nous informe qu’une escorte pourrait nous être assignée. Nous précisons que notre départ est prévu vers 11 h 30. La poisse, on avait un peu d’avance 😉🤣. 

Les paysages évoluent peu à peu. Le vert gagne du terrain, et l’on aperçoit même, au loin, des montagnes coiffées de neige.

Algérie

Algérie

À l’entrée des villes et villages, des étals d’oranges bordent la route. La saison bat son plein, et les fruits s’amoncellent par kilos entiers. Nous nous arrêtons pour quelques achats : oranges, bananes, mandarines…

Enfin, non, pas de mandarines : le vendeur a refusé de nous en céder, estimant qu’elles n’étaient pas de bonne qualité — ce qui, au demeurant, témoigne d’une louable honnêteté.

Hay El Morjane

Nous quittons l’Algérie sous une pluie persistante. À la douane, les formalités s’avèrent longues. Au premier poste de contrôle, nous avons toutefois la possibilité de nous abriter dans un petit cabanon tandis qu’un agent remplit pour nous les documents nécessaires — une attention particulièrement aimable.

Alors, comment décrire l’Algérie ?

Les Algériens se distinguent par une bienveillance remarquable et une générosité profonde, qualités qui surpassent largement tout le reste.

Les paysages, quant à eux, présentent une certaine monotonie : on parcourt des kilomètres dans un décor semblable à celui que l’on a laissé cinq kilomètres plus tôt.

Dans le Grand Sud — le Sahara — où le séjour est théoriquement interdit sans l’accompagnement d’une agence agréée, la présence policière est indéniable.

La région du Tassili est splendide, mais il est préférable de s’y rendre par voie aérienne.

La Kabylie, elle, mériterait quelques jours afin d’être pleinement découverte.

Il faut toutefois reconnaître que l’Algérie souffre d’un manque d’attention porté à la propreté : de nombreux déchets jonchent le sol, et la préoccupation écologique n’y est pas encore profondément ancrée. Pendant que l’Europe réduit l’usage du plastique, certains produits consommables sont fabriqués en Afrique avant d’être réimportés en Europe, où l’on retrouve finalement des microplastiques jusque dans l’organisme des plus jeunes… Cherchez la logique.

Mis à part cela, nous grelottons littéralement dans cet hôtel tunisien.

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