On raconte qu’au carrefour des routes de la soie, ces cités légendaires, que sont Samarcande, Boukhara et Khiva, offrent une farandole de coupoles étincelantes ornées de faïences, de minarets fuselés, de somptueux palais ou encore de cités fortifiées. Ses bazars animés, ses jardins ou ses salons de thés, sont autant d’occasion d’aller à la rencontre du peuple ouzbek, qui, malgré l’authoritarisme du régime, a su conserver sa gentillesse et son profond sens de l’hospitalité. Véritable terre de légendes, un voyage en Ouzbékistan est une plongée dans l’histoire au temps des caravanes, un dépaysement unique au carrefour des civilisations.
Puis, suivre la route M41, la Pamir Highway, entourée de pics aux neiges éternelles, flirtant avec le ciel, construite dans des plateaux désertiques battus par les vents, c’est vivre un voyage entre terre et nuages. En effet, la mythique M41, une des plus hautes routes du monde, relie Dushanbe à Osh en serpentant à travers la région autonome du Gorno-Badakhshan par de nombreux cols entre 4000 et 5000 mètres. Y poser ses roues, s’est aller à la rencontre de Marco Polo. Il a traversé le Pamir au VIII siècle et Epona?
Le projet de voyage devait voir son aboutissement vers la fin de l’été 2020. Mais le coronavirus frappe toujours très fort et de nombreux pays ont fermé leurs frontières. Le virus attise la peur, la peur de l’autre, la peur de l’étranger. Il faudra un certain temps, une fois la crise de la pandémie passée, pour que se désamorce à l’international la peur. Il nous faudra être patient. Mais n’est-ce pas les projets qui nous font vivre?