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Du lac Léman à la Méditerranée

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…du 24 au 30 octobre 2013, cap vers le sud, notre première grande sortie.

Plus de 1500 km avalés en 7 jours. Avec des itinéraires privilégiant les petits axes, des ajustements sont opérés quotidiennement : étapes allégées car nous roulons à une vitesse modérée, tracés modifiés en fonction des bulles météo favorables.

C’est un peu quitte ou double à cette période de l’année. Mais l’été indien n’ayant pas dit son dernier mot, nous profitons des derniers chauds rayons de soleil avant l’assaut de l’hiver.

 

 


1er jour : Thonon – Grenoble 230 km

 

Pas mal pour une première mise en bouche mais tout y est : la forme, les conditions météo, les couleurs automnales…une réelle invitation au voyage.

Après avoir chargé les bagages, fait les derniers réglages, nous amorçons une première montée au-dessus de Thonon. L’air est frais et vivifiant. La veille, la Savoie a reçu beaucoup d’eau. La neige est descendue bien en dessous des pâturages. Les routes sont détrempées. Les feuilles mortes jonchant le sol nous obligent à la plus grande prudence. Mais peu importe, il fait grand beau. Les couleurs d’automne rayonnent… c’est juste magnifique. Quelques photos sont prises… manœuvre délicate en roulant… surtout ne rien laisser tomber !

Voilà déjà un moment qu’on roule. C’est l’heure d’une pause café au “Chat qui pêche” jolie adresse, du moins, elle en a l’air.

Plus tard, un sandwich devant l´église de Faverges. Guy taille une bavette avec l’originale septuagénaire du coin…

Prochain arrêt : Chambéry, puis grimpée sur les hauts de la ville. On ignore la signalisation qui annonce route fermée…petit détour qui mène nulle part… On visite, dira-t-on….

Derniers kilomètres à avaler : Chambéry – Grenoble se fera par l’autoroute ; il se fait tard… presque nuit quand nous arrivons à St-Ismier.

2ème jour : Grenoble – Rasteau 206 km

P´tit déj avalé, on enfourche et en avant toute… Une belle journée s’annonce. Une température d’été indien sous un ciel bien découvert.

Direction et traversée de Grenoble avant de grimper par une route bien roulante. C’est juste magnifique … Les couleurs d’automne que le soleil allume sur notre passage, et en contre bas, la rivière qui serpente. Après une enfilade entre des parois calcaires, on débouche sur un grand plateau verdoyant: le plateau du Vercors… long, large, vraiment surprenant. Dans ce Haut lieu de la Résistance, un vent de liberté semble souffler encore…

 

 

 

 

Une route sinueuse à souhait nous fait regagner la plaine. Changement de décor : vignobles à perte de vue.

Ici, tout sent la Provence… Sur les terrasses des cafés, l’odeur du pastis n’est pas loin. 25 degrès, c’est presque l’été.

Enfin la chambre d’hôte à Rasteau. Une petite table à deux pas de la maison… un petit rouge local … et zou… on est bon pour une nuit… blanche.

3ème jour : Rasteau – Moustier Sainte-Marie 247 km

Direction Mont Ventoux… parcours incontournable des mordus de la Petite Reine…

Belle route serpentant dans un vignoble bigarré, traversant une forêt mixte, avant de s’élancer vers un paysage quasi lunaire, dans un brouillard à couper au couteau, ajoutant une part d’inaccessible à l’atmosphère du sommet.

 

 

 

 

Enfin une embellie, une trouée sur la flèche d’Apollo … on se croirait à Cap Canaveral… de quoi perdre le nord et tous ses repères.

On se remet en route…pas chaud dans ce coin… Le paysage et la température s’adoucissent avec le soleil.

Retour en des terres moins hostiles avec des champs de lavande, du vignoble… Par endroit, on en prend plein les narines bien que la saison soit over.

Pause sandwich à Manosque, histoire de se dégourdir les jambes et de découvrir les jolies ruelles du centre médiéval.

Reprenons la route à travers les champs de lavande avant d’arriver vers le lac de Ste Croix et de prendre de la hauteur par la rive gauche des Gorges du Verdon. Just beautiful…. Une nuit à Moustier-Ste-Marie, au Clos des Iris, après un bon repas dans le centre du pittoresque village. Tiens…oublié le nom du resto… mais pas le genre de la patronne…pff…

 

4ème jour : Moustier Sainte Marie – Vence 185 km

Les Gorges du Verdon …A ne pas manquer… Une étape plus courte, rythmée d’arrêts aux nombreux points de vue jalonnant une route sinueuse se faufilant par endroit entre les rochers. Des parois abruptes plongeant à la verticale dans une eau bleue turquoise… : magnifique !

A la Palud sur le Verdon, la jauge à essence indique 80 kilomètres d’autonomie. Il est temps d’abreuver « la Bavaroise »… mais voilà… la seule pompe est en révision et seul le diesel est disponible. La « Grosse Bertha » est bien plus exigeante. Elle est habituée à un breuvage nettement plus raffiné. Alors cap vers le sud… il nous faudra faire tout de même plus de 70 kilomètres avant de trouver la moindre goutte de super … ouf !

 

 

 

Puis on traverse Grasse pour se diriger vers le charmant village de St-Jeannet où le jeune poivreau du coin prend Charlotte pour une fliquette… allez savoir pourquoi… Guy s’étouffe… de rire. Charlotte… sourit.

 

 

La nuit tombe et toujours pas de réponse du «Frogs’House» à St-Jeannet. Dormir à la belle étoile n’est plus de saison. La sagesse nous mène à redescendre sur Vence pour y passer la nuit dans un magnifique hôtel… vue imprenable sur la région.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4ème jour : Moustier Sainte Marie – Vence  213 km

 

 

Départ de Vence vers 9h30. Soleil, chaleur, on allège les couches. Germaine nous conduit sur le bord de mer. Charlotte sourit en demi-teinte.

 

 

 

 

 

 

On pénètre dans l’arrière-pays niçois via Carros. Une journée haute en couleur s’annonce avec le Défilé de Chaudan, les Gorges de Cians, et celles du Daluis… paysages surprenants avec leurs rochers ocre plongeant vers de profonds abîmes… genre « Grand Canyon… des Cocoricos »…

… et en bouquet final : la route du col d’Allos. Frissons assurés : route étroite, sinueuse, parfois couverte d’aiguilles de mélèzes… et des points de vue à couper le souffle.

Charlotte serre les fesses et s’accroche… oubliant de mitrailler… Ca tombe bien…. La batterie du Canon is over pour aujourd’hui!!

Point de chute pour ce soir : Barcelonnette, sans la chute dieu merci…

 

 

Petit repas au resto italien du coin… Guy flashe sur le poêle… renseignements pris auprès du jeune patron qui nous servirait bien une « Petite Arvine »… Guy est repéré… enfin son accent, pourtant discret… Mais le patron a l’oreille affinée… 4 ans passés en Suisse… ça marque… Comme le monde est petit… !

 

6ème jour : Barcelonnette – Annecy  300 km

On se réveille de bonne heure…le bruit de la pluie sur le feuillage … Ce sera une étape arrosée… on se pare pour la journée… combi de pluie et tutti quanti. Rien de bien méchant pourtant… une fine bruine de temps en temps.

On découvre la vallée de l’Ubaye et sa succession de lacs avant de rejoindre la route de Napoléon. Les paysages sont beaux mais rien ne sera immortalisé aujourd’hui. Le Canon poket est inaccessible sous la tenue vestimentaire…

 

On roule, on roule… Arrêt café-sandwich près d’Albertville. On poussera jusqu’à Annecy ce soir.

Balade dans la « petite Venise ». Le temps a fraîchi, on se rapproche des Alpes… Ce soir, on mangera des moules, comme pour se rappeler le sud… le bord de mer… n’est-ce pas Charlotte ?

7ème jour : Annecy – Monthey  142 km

Un p’tit tour dans le vieil Annecy ; café, pain brioché sur une terrasse ensoleillée avant de mettre le cap sur la maison. Il fait plus frais … il y a comme un air de fin de vacances.

Germaine nous fait passer par le Val d’Abondance. On croque à Châtel, dernière halte avant de rejoindre la Suisse, des images plein l’esprit et des poussières d’étoiles dans les yeux en évoquant certains souvenirs.

Pour une première grande sortie… ce fut une grande sortie.

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