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Entre Athéna, Apollon et Artémis

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La Grèce est unanimement considérée comme le berceau de la civilisation occidentale, la patrie de la démocratie et de la philosophie. Des sites tels que le Parthénon d’Athènes, les monastères haut perchés des Météores ou le site sacré de Delphes sont d’ailleurs profondément enracinés dans l’imaginaire collectif. Pays d’histoires et de mythes, la Grèce est un territoire gorgé de culture. Doté de nombreux sites archéologiques que nous nous réjouissons de visiter. C’est une destination idéale à découvrir à moto en septembre. Son climat méditerranéen, baigné par le soleil, et ses routes sinueuses à travers les montagnes du Péloponnèse nous invitent à la découvert. C’est le coeur battant que nous embarquons d’Ancône pour un voyage au pays de Socrate, Platon et Aristote.

3596km                                                                                11/09-24/09/21

Comme à son habitude, le voyage commence par de longues minutes, très longues minutes d’attente avant de pouvoir embarquer. On “cuit” littéralement au soleil. Deux ferry vident leur chargement de camions, voitures et autres campers en même temps. Ce n’est pas pour favoriser une meilleure fluidité du trafic. Finalement, asséchés tel des harengs, nous pénétrons dans les entrailles du  navire.

départ du ferry d'ancone pour patras

Après avoir traversé la mer, le ferry longe la partie du nord-ouest de la Grèce, premier port d’escale Igoumenitsa. Cinq heures plus tard, nous débarquons à Patras. Nous quittons immédiatement le port pour nous mettre à la recherche d’un hôtel. Le retard pris à l’embarquement n’a pas pu être rattrapé. Il fait déjà presque nuit. 

Toute la jeunesse de Patras déambule dans les rues. Les terrasses sont pleines, il y règne une ambiance de vacances estivales et pourtant, nous sommes à la mi-septembre. Nous sirotons notre premier ouzo tout en admirant cette jeunesse insouciante défiler devant nous.

PATRAS – PYRGOS

Nous quittons Patras pour Pyrgos. Forcément, nous n’allons pas prendre la ligne la plus directe.

la basilique saint-andré au peloponnese

Nous filons tout d’abord en direction de Kalavrita. Germaine m’informe de la possibilité d’emprunter une petite route de montagne en passant par Lakkomata. La route est effectivement sinueuse et remonte une jolie vallée verdoyant pour finalement aboutir au village.

paysage au peloponnese

Nous traversons Lakkomata. Les maisons donnent directement sur une route composée de pavés de marbre. Quelques villageois sont assis paisiblement au bord de la chaussée et nous regarde perplexe passer devant eux. Nous tournons autour d’une église et traversons hésitant son parvis.  Finalement, les larges pavés font place à un chemin vicinal. C’est à pied que nous irons constaté l’impossibilité de poursuivre notre itinéraire. Au loin, nous percevons des camions, ainsi que de lourds engins. La route est en construction! Il nous faut revenir sur notre trace et choisir un cheminement plus fréquenté.

Nous prenons maintenant la direction d’Olympie. Un des sites touristiques les plus visités de la péninsule, le sanctuaire de Zeus à Olympie était déjà l’un des épicentres du monde grec sous l’Antiquité, à l’époque où le sanctuaire accueillait les Jeux olympiques originaux. Ceux-ci s’y sont déroulés pendant près de 1000 ans, entre le VIIIe siècle av. J.-C. et la fin du IVe siècle de notre ère. Mettant à l’honneur les meilleurs athlètes, les Jeux Olympiques représentaient des idéaux de paix et d’esprit de compétition. Que dire aujourd’hui de nos Jeux olympiques?

arbres calcinés proche d'olympe

Cette année, asséchés par des températures dépassant les 40°C, au moins 3000 hectares de pinède sont partis en fumée. Les langues de feu se sont dangereusement approchées du sanctuaire d’Olympie. Si la guerre du feu a fait rage en Grèce, Zeus peut souffler d’avoir évité à son sanctuaire olympien, et pour cette fois du moins, le brasier des forges d’Héphaïstos.

arbres calcinés proche d'olympe

 

PYRGOS – FINIKOUNDA

Une route panoramique à pic sur la mer sous une belle toile bleue, loin des vagues et des rumeurs, l’itinéraire vogue entre le turquoise profond et toute la palette des verts, cheminant entre les saveurs marines et les notes boisées.

littoral grec

Dès le départ, on sent qu’on file ailleurs, loin… Avec une valse de sensations et des tentations à chaque détour, la Grèce est de ces destinations fascinantes qui vous mettent l’eau à la bouche, vous émoustille le nez et les sens sans oublier de vous concocter des couleurs irrésistibles, le tout avec maestria et un poil de nonchalance.

sur la route au peloponnese

un village de peloponnese

Cependant, il faut faire très attention aux vieilles routes rapiécées et à la présence de nids de poule, ainsi que – malheureusement – à certains chiens errants qui errent le long de la route. Nous sommes dans une terre du passé qui apporte avec elle une beauté rare mais aussi de fortes contradictions, il faut l’aborder avec gentillesse. La trace suivie serpente tout au long de routes secondaires et sans circulation, d’abord entre mer et collines, puis à l’intérieur des terres uniquement entre collines et montagnes, dans le maquis méditerranéen.

peloponnese route

route au peloponnese

L’itinéraire suivi nous conduit tout naturellement vers le temple à colonnes d’Apollon Épikourios. Ce célèbre temple du dieu solaire et guérisseur fut construit vers le milieu du Ve siècle av. J.-C. dans la solitude des montagnes arcadiennes, au cœur du sanctuaire de Bassae.

le temple d'apollon epicure

Je ne suis pas un passionné d’histoire, ni des vieilles pierres. Lors de mes différents voyages et lorsque cela se prêtait, j’ai souvent pris le temps de visiter les édifices qui jalonnaient ma route. On aime ou on aime pas, c’est selon… Je suis donc incapable de m’émerveiller devant trois cailloux illustrant les fondations d’un édifice particulier… c’est bien dommage par ailleurs, tout ces cailloux perdus alors qu’ils auraient pu contribuer à la réalisation d’un super mur de vigne…

reste historique au peloponnese

Par contre, je suis bien plus ébahi devant ces artisans, qui patiemment rénovent, renforcent, subliment parfois même ces monuments d’un autre âge.

ouvrier restaurant le temple d'apollon au peloponnese

Beaucoup de vieilles pierres et aussi de vieux chênes

vieux chene

Nous laissons les vielles pierres et les vieux arbres où ils se trouvent pour poursuivre notre descente vers la mer. Et finalement, tout n’est pas si vieux que cela puisque la Grèce moderne ne compte à ce jour pas encore 200 ans. Lorsque le pays accède à l’indépendance en 1832, après dix ans de lutte contre le pouvoir ottoman, il n’est encore qu’un petit royaume « protégé » par l’Angleterre, la France et la Russie. Qui convoque l’histoire et les fondements de l’identité grecque, évoque immanquablement le rôle fédérateur et protecteur joué par l’Église orthodoxe sous l’occupation ottomane. Pour celles et ceux qui auraient oublié le pouvoir de l’église, les imposantes bâtisses construites partout en Grèce, se chargent de le leur rappeler.

basilique orthoxe

eglise orthodoxe

clocher orthodoxe

Avant de rejoindre Finikounda, nous faisons une halte pour admirer les eaux limpides de la plage de Voidokilia. En forme de demi-cercle parfait, son sable doré et son jeu de mer turquoise et bleue l’ont propulsée à juste titre vers le haut des listes des choses à visiter au Péloponnèse.

la plage en fer à cheval de voidokilia au peloponnese

 

FINIKOUND – FOINIKOUNTA

Si l’olivier a pour origine la Méditerranée orientale, c’est en Grèce antique qu’il a commencé à être cultivé. Depuis des millénaires, l’olivier et son huile ont imprégné la culture et les mythes grecs. Le nom même de la ville d’Athènes est un hommage de ses habitants à la déesse Athéna qui leur aurait offert un olivier, symbole de paix, force et progrès.

oliveraie

oliveraie

Aujourd’hui, le pays semble couvert d’une toile homogène d’oliviers. Mais quand on l’observe de plus près, il est en fait composé d’une fine maille de petites parcelles familiales, divisées au fil des génération. Cultivés ou sauvages, en plaine ou en altitude, jeunes ou millénaires… Athéna n’a pas fait les choses à moitié !

oliveraie

oliveraie

oliveraie

En parcourant les paysages vallonnés de Grèce on rencontre de bien drôles de boîtes aux lettres. En fait, il s’agit de quatre pieds de fer, ridiculement fins pour le poids de la mémoire, supportant une petite boîte ornée de vitraux. Au sommet, bien droite face à la route, une croix orthodoxe…

kandylakia

Parfois, alentours, un bouquet de fleur, un paquet de cigarette ou une petite bouteille d’ouzo, laissés là comme dans les temps anciens on laissait des bougies dans les autels païens pour que le voyageur nocturne se repose et réfléchisse dans la lumière avant de reprendre son périple. Croiser un kandylaki sur une route grecque, c’est surprendre la Mort, la Mémoire et la Foi en pleine conversation au bord du chemin. La Survie passe aussi, de temps en temps, saluer les voyageurs, mais c’est plus rare. Étranges rencontres que ces constructions qui ponctuent les routes, fascinent et invitent à la réflexion.

plusieurs kandylakia

Ils ont toutes les couleurs possibles, du blanc le plus humble au bleu sombre en passant bien sûr par la couleur rouille de l’oubli. Certains, assez rares, sont récents. Non pas que l’on meure moins sur les routes que jadis, mais les temps ont changé, la mentalité avec. Beaucoup des kandylakia sont anciens, parfois aussi vieux que la route elle-même. Il faut dire qu’il y en a beaucoup, en Grèce, de ces routes assassines sur lesquelles la moindre seconde d’inattention vous envoie valser dans un précipice d’écume et où les kandylakia se succèdent, invariablement, pour que les vivants se souviennent des disparus du volant.

kandylakia

Nous suivons une route de montagne qui a l’air elle-même indécise sur sa destination tant les virages sont violents.

village dans le peloponnaise

Finalement, après avoir dépassé moultes villages, enjambés d’improbables vallées, nous arrivons à Ithômé en Messènie. L’ancienne forteresse se dresse parmi les ruines du temps, parmi les vestiges de la gloire du lieu où les Messèniens et les Sparte se sont opposés dans une lutte sans merci. 

ruines d ithôme

 

FINIKOUND – MONEMVASIA

Le Péloponnèse est un maquis méditerranéen unique et authentique. Et puis il y a les lauriers roses qui, avec leurs fleurs, définissent les côtés des rues et les rendent accueillantes. Des chênes, petits et grands, poussent partout, rendant parfois la route périlleuse à cause des glands et des larges feuilles qui tombent au sol. Parmi les collines se dressent des multitudes de cyprès noirs, de majestueuses plantes d’eucalyptus, de bruyères basses et tordues qui créent un paysage à couper le souffle, et un arôme qui prend le cœur, avec la mer qui brille dans tous les sens. 

cypres

maquis mediterraneen grec

Quand on pense à la Grèce, ce sont toujours les images d’Athènes et son acropole, ou bien les maisons blanches des Cyclades qui viennent à l’esprit. On oublie facilement que la Grèce, c’est aussi le continent, la terre, la montagne… En quittant la mer pour pénétrer dans le grand et tortueux massif montagneux du centre de la péninsule, c’est un autre Péloponnèse que l’on découvre… Une autre Grèce même, une Grèce sans la mer.

oliveraie

village au peloponnaise

maquis du peloponnese

Les paysages se caractérisent par une alternance de plateaux, de plaines, de gorges et de montagnes. C’est une contrée somptueuse qui se dévoile, encore à peu près épargnée par le tourisme de masse, avec ses petites routes qui sinuent au milieu des oliviers, des cyprès et des orangers, des paysages insoupçonnés à couper le souffle, des sites archéologiques de classe mondiale, le bleu profond du ciel et de la mer, le temps qui semble se suspendre…

fontaine

paysage du peloponnaise

Notre parcours côtoie tantôt le littoral, tantôt l’arrière pays. Nous suivons néanmoins le pourtour de la main que forme le Péloponnèse. C’est le doigt central qui nous intéresse aujourd’hui. Non pas celui qui renseigne l’autre sur nos intentions, mais bien plus celui des trois doigts que le Péloponnèse plonge dans la Méditerranée. Celui qui se termine loin dans la mer, celui qu’on l’appelle Mani.

littoral au pelopponese

littoral du peloponnese

epave

Autant d’époque que moderne, les bâtiments perpétuent la tradition. Sorte de mélange entre grosse ferme et château fort avec des tours carrées terminant par un toit plat et quelques créneaux plus esthétiques que nécessaires. Des groupements d’habitations qui s’agrandissent et forment des sortes de villages-habitations où les familles vivent finalement dans une espèce de grand agglomérat de bâtiments où les limites entre les propriétés ne sont pas claires.

matisse grec

eglise orthodoxe

littoral du peloponnese

village de pecheur au peloponnese

Enfin, la voilà! Cette presqu’ile anormalement haute reliée au continent par un filet de goudron. Impossible de ne pas tomber sous le charme de Monemvasia. Un « rocher fortifié », accessible uniquement par un pont. Faisant face à la mer, la ville fortifiée se cache aux yeux du monde mais réserve à ses visiteurs un charme fou et un panorama incroyable sur la Méditerranée. Beaucoup convoitée, elle a vu se succéder les époques et les envahisseurs en s’appropriant au fil des siècles, l’architecture, les coutumes et les religions.

le rocher de monemvasia

Perchée en hauteur sur un flanc de montagne, entourée de murailles qui plongent directement dans la mer. Monemvasia n’accepte pas les voitures, elle veut rester dans le calme. Comme suspendue dans le temps, elle écoute le son des vagues qui battent la roche et celui de la même eau qui retourne à la mer. Personne, hormis quelques petits groupes qui divaguent ci et là, émerveillés par la touchante simplicité des lieux. La bourgade médiévale est, certes, vite traversée, mais sa beauté est si dense que chaque pas vaut cent mètres dans une autre cité.

monemvasia

La ville fortifiée remarquablement romantique, blottie à l’ombre du rocher imposant est un véritable musée vivant de l’histoire byzantine, ottomane et vénitienne datant du XIIIe siècle.

place centrale a monemvasia

monemvasia

Une fois passée la porte, on se retrouve dans un charmant dédale de ruelles pavées où il fait bon de s’y perdre. Puis en cheminant on découvre une kyielle de maisons vénitiennes, petites églises byzantines, escaliers s’entremêlant avant de déboucher toujours sur la mer.

edifice de monemvasia

 

MONEMVASIA – IRIA

Une nouvelle fois, nous quittons le bord de mer pour pénétrer à l’intérieur des terres. Nous partons à la recherche de trésors plus cachés, comme les villages de montagnes autour des gorges Dafnonas.

 

Le monastère d’Elona se trouve dans un paysage à couper le soufflé, perché au-dessus de la gorge de la rivière Dafnonas. Il est surplombé par d’imposants rochers rouges qui semblent le couvrir pour le protéger. Le monastère a été construit au 16e siècle et aujourd’hui encore, en plus de l’Icône de la Vierge Marie, il abrite les effets personnels, les reliques et les Évangiles offerts par ceux qui ont bénéficié de sa protection miraculeuse.

le monastere d'elona

Immanquablement, tout nous ramène à la mer. Comme attiré par l’élément liquide, nous y revenons à chaque fois. Finalement, la Grèce n’est-elle pas entourée d’eau?

bord de mer

 

IRIA – KLEITORIA

Nous passons la nuit dans un petit hôtel. Le personnel a l’air “en vacances”. A part notre chambre, le bar est fermé, tout comme la cuisine. De temps en temps, on voit un employé s’agiter un peu au son d’une musique d’ailleurs. Aucune gêne pour nous. Nous profitons d’un restaurant de pêcheur situé à quelques centaines de mètres de là. Par contre, au matin, l’hôtel est bien plus animé. De grands cris résonnent dans les couloirs. Le patron est revenu! Une employée quitte l’établissement en pleurant, une autre se fait houspiller sous nos yeux. Les vacances sont finies… du moins pour elles.

iria beach hotel

Aujourd’hui c’est promis, nous quittons le bord de mer. Dans les premières entailles de l’arrière-pays, dans ces vallées qui ne sont pas sans rappeler certains coins de Corse, on trouve des merveilles à l’exemple du monastère panagia tou vrahou  ou la Vierge Marie du rocher. Située proche de Néméa, le site est peu connu et à l’inverse de certains lieux, il n’attire pas les foules. Pourtant, l’endroit vaut le détour pour ses vieilles pierres, ses peintures religieuses remarquables et la vue plongeante sur le citée.

monstere de la vierge marie du rocher en greceSitués dans des rochers escarpés, des falaises, sur des pentes venteuses au-dessus de la mer, des vallées verdoyantes ou des oliveraies, ces monastères sont en réalité les témoins des efforts humains pour se rapprocher de Dieu par le silence, la simplicité et l’harmonie.fresques du monastere de la vierge marie du rocher en greceLa chaleur de ces derniers jours nous abrutit un peu. Nous profitons d’un peu d’ombre pour une pause et nous rafraichir.

une terrasse ombragee

une terrasse ombragéehorloge coté pile coté face

 

KLEITORIA – ARACHOVA

En laissant Kleitoria derrière nous, nous nous préparons une nouvelle fois de quitter les montagnes pour rejoindre la mer. Mais aujourd’hui, nous ne quitterons pas seulement les montagnes, mais également le Péloponnèse. Les paysages se font plus minérales, plus tourmentés.

paysages plus alpins en grece

oliviers sur fond de mer

Le bord de mer nous amène au célèbre pont enjambant le Canal de Corinthe. Creusé à travers l’isthme de Corinthe, le canal relie la Mer Egée, à l’est, à la Mer Ionienne, à l’ouest. Ce tour de force, qui a nécessité plus de 10 ans de travaux, réalise le rêve plusieurs fois millénaires d’offrir aux bateaux un raccourci de 400 kilomètres.

Depuis sa construction, le Péloponnèse n’est donc techniquement plus une péninsule mais bel et bien une île à part entière. Long de 6,3 kilomètres environ, le Canal de Corinthe mesure 24,60 mètres de large. Très étroit, il ne peut être emprunté que par de petits bateaux, d’autant plus qu’il est aussi peu profond.

Nous abordons la construction par Isthmia, un petit village niché à l’extrémité est du Canal. Le panorama y est moins spectaculaire mais nous découvrons le pont submersible qui joint les deux rives du canal : insolite !

le pont submersible du canal de corinthe

Perché au dessus du canal, nous admirons le point de vue. un pont accessible aux piétons permet aux visiteurs d’admirer la vue. 

le canal de corinthe

 

ARACHOVA – TRIKALA

En quittant Arachova, sur le flanc du Mont Parnasse, le sanctuaire panhellénique de Delphes est dédié au Dieu Apollon. Selon la mythologie grecque, Delphes était le centre du monde représenté symboliquement par une pierre. C’est aussi en ces lieux que les Grecs de toutes les cités venaient en pèlerinage pour demander conseil à la Pythie, une prêtresse qui entrait en transe et rendait des oracles censés être les réponses du dieu Apollon.

Aujourd’hui, Delphes représente un ensemble artistique unique, même si ce que l’on voit n’est qu’un pâle reflet de la richesse de l’époque.

le sanctuaire de delphes

Au sortir de Delphi, les oliviers sont partout. Ils nous encerclent et s’étalent tel de la lave verte se déversant jusqu’à la mer. Nous sommes séduit par tant de verdure. Et moi qui pensait trouver un pays aride, recouvert d’herbe sèche. 

champ d'oliviers

Il y a bien ces terres brûlées par un excès de soleil. Mais la couleur verte est omniprésente et dessine dans le ciel d’azur ses lignes douces. L’eau n’est jamais bien loin et permet à la couleur verte de se répandre dans toutes les nuances possible.

fond de vallee en grece

Nous arrivons à Trikala relativement tôt dans l’après-midi. Une fois l’hôtel trouvé, la tenue adaptée à la température locale, c’est beaucoup plus “léger” que nous poursuivons notre route pour découvrir le site des Météores.

Près de Kalambaka, les rochers apparaissent comme de gigantesques piliers au-dessus de la plaine de Thessalie. Les Météores sont une des curiosités les plus extraordinaires de la Grèce, et ce n’est qu’en s’approchant que l’on découvre les monastères « élevés dans les airs» accrochés à la paroi.

les meteores en grece

Dès le XIème siècle, des ermites habitent ces rochers inaccessibles. L’accès se faisait à l’aide d’échelles de cordes amovibles ou alors, on hissait les religieux accrochés à des nacelles suspendues à des cordages longs de 20 à 40 m. Ce mode opératoire a fourni aux moines un refuge totalement inaccessible.

les meteores en grece

Lors de son apogée au XVème siècle, il y avait jusqu’à 24 communautés religieuses. À partir du XVIIème siècle, de nombreux monastères furent abandonnés, d’autres détruits par les guerres. Aujourd’hui on peut visiter six monastères.

les meteores en grece

On a beau avoir vu de nombreuses photos, entendu des amis décrire maintes fois cet endroit hors du commun, on n’en reste pas moins émerveillé lorsqu’on découvre le site des météores de ses propres yeux pour la première fois. C’est tout simplement époustouflant !

les meteores en grece

les meteores en grece

Plus que tout autre endroit en Grèce, les météores représentent l’endroit où la nature et la spiritualité convergent de la façon la plus spectaculaire. Nous admirons les formations rocheuses en forme d’aiguilles comme des miracles de la géologie et les monastères comme l’une des attractions les plus uniques du pays.

les meteores en grece

les meteores en grece

 

TRIKALA – IGOUMENITSA

Notre trip touche à sa fin. Nous projetons de remonter sur Igoumenitsa pour profiter des quelques jours qui nous restent pour visiter l’Ile de Corfou, l’île d’émeraude de la mer Ionienne.  Comme à son habitude, nous n’empruntons pas les axes routiers principaux, mais des routes divines traversant de charmants petit village figés dans le temps.
 
la ville de janina en grece

Arrivé à Igoumenitsa nous hésitons à nous précipiter pour l’achat d’un billet à destination du port de Corfou. Nous avons largement le temps d’envisager un bon repas, puis la traversée en toute tranquillité. Parfois, notre inconscient nous suggère des actions inespérées. Je ne sais pas pourquoi, mais avant toute chose, nous avons eu l’intelligence de nous rendre au guichet d’embarquement à destination d’Acône. Bien nous en a pris. Le premier ferry libre pour l’Italie était au lundi suivant et nous devions impérativement être rentré pour le dimanche soir au plus tard. Heureusement,  il reste de la place pour un départ le jour même. Corfou nous semble tout à coup bien loin de nos préoccupations du moment.

C’est avec le cœur un peu triste que nous quittons la Grèce. Kalimera pour ce magnifique trip.

depart du ferry a igoumenitsa

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