La Ligurie est une région du nord de l’Italie, qui forme un arc de cercle entre la Mer Méditerranée, les Alpes et le massif de l’Appenin. Elle commence à la frontière française, avec la Côte d’Azur, et finit aux portes de la Toscane.
Ce n’est pas la région italienne la plus connue, en dehors de quelques hauts-lieux de la Riviera Ligure, tels que Portofino ou les Cinque Terre. Et pourtant, la Ligurie mérite une visite tant elle recèle de beautés. L’an passé, accompagné de mon fils, nous en avions découvert une partie de ses richesses. Cette année, le projet est de poursuivre la découverte en empruntant une route plus au sud de Gênes.
Il est parfois des petits week-ends qui ont le parfum des vacances. Où le temps ralentit et où le goût prend une saveur plus authentique. Pour nous, c’est l’effet que l’on ressent lorsque l’on passe la frontière italienne. Une autre langue, une autre cuisine, une autre ambiance, et pourtant si près de la maison.
31/03-03/04/18
Dans ce coin, de la Ligurie, on pensait rencontrer le printemps, la douceur du climat, la chaleur du soleil, l’odeur des fleurs recouvrant les champs reverdis. Nous nous trompions lourdement !
L’hiver a été particulièrement rude: froid, neige abondante, le soleil peine à percer la couche nuageuse qui s’est installée depuis de nombreuses semaines. Le col du Simplon est encore passablement enneigé pour ce début avril. Alors, nous empruntons le long “tube” du tunnel du Grand-Saint-Bernard.
Nous rejoignons Alexandrie par l’autoroute. Il s’agit de gagner du temps, tout au moins sur la première partie du voyage. Le ciel est sombre et aucune goutte ne tombe du ciel. Tout va bien! Nous poursuivons par une route principale la SP 35 jusqu’à Busalla, pour rejoindre les hauteurs surplombant la Mer Méditerranée.
C’est l’Italie que nous aimons, colorée, rurale, bucolique. On se demande parfois comment les gens peuvent vivre dans ces villages si isolés. La plupart des hameaux n’ont ni magasin, ni station d’essence, peut-être un bistrot, caché quelque part.
La grande partie des maisons ont les volets clos. Est-ce le signe d’un abandon programmé de ces bourgades ou simplement le fait que ce sont tout simplement des maisons de vacances… Je doute.
Nous poursuivons notre balade en direction du Passo del Fregarolo. Encore une petite route bien sinueuse. Ces derniers jours les températures n’ont pas dû être bien clémente. Des résidus neigeux bordent encore la chaussée. Témoignage éphémère de la rudesse du temps.
Comme perdus, venant de nulle part, deux chevaux surgissent à l’improviste. Cette rencontre improbable confère à cette journée un caractère plus que surréaliste.
Nous sommes en avril, nous pourrions en douter… octobre est à notre porte.
Parfois, caché parmi les arbres, de timides villages laissent apparaître leurs couleurs vives.
Pour terminer la journée, nous nous “posons” proche de la ville de Lavagna. L’hôtel Tirreno nous héberge pour la nuit. C’est un petit hôtel sans prétention particulière si ce n’est le défi personnel du tenancier qui consiste un maintenir sa moumoute bien centrée sur le haut de son front.
Au final, ce devait être une journée particulièrement ensoleillée. Il n’en fut rien! Mais il n’a pas plu pour autant. Pour demain, les prévisions annoncent quelques précipitations de faible intensité….
Le lendemain, lever tranquille. Il pleut! C’est la fête à la grenouille! Oh!, rien de bien méchant… en tout cas pour le début. On prend la direction de La Spezia en profitant de traverser le parc national “delle Cinque Terre”.
Le ciel laisse par intermittence percevoir au loin les montagnes… blanches!!! On est dans le sud (ben oui par rapport à la Suisse, c’est le sud!!), c’est Pâques, et pourtant les montagnes sont blanches.
Malgré le temps plus que maussade, le par des Cinque Terre nous laisse imaginer de belles routes roulantes et sinueuses à souhait. Sauf qu’en l’état, elles sont “grasses”, détrempées, encombrées de végétaux de toutes sortes, et parfois même bordées d’une fine couche de neige mouillée. Autant dire que nous ne sommes pas sur le rallye de Monte Carlo.
Le pire reste à venir…
Ce coup si, ce sont des trombes d’eau qui nous arrivent sur la tête.
Et plus tard, cerise sur le gâteau… (bon il était déjà bien humide ce gâteau), sur la sp 13 qui permet de rejoindre Castelnuovo di Garfagnana, un autochtone fortement aviné m’annonce que le Passo del Vestito n’est pas praticable. Un éboulement, obstrue la voie!! Je ne sais pas pourquoi, mais je l’ai crû le bonhomme. Au vu des conditions… tout était possible…
Retour sur Massa et …
enfin, il arrive… NOOOON…. le soleil
Arrivé à destination, lorsque nous demandons au tenancier de l’hôtel: “s’il neigeait parfois dans la région?” la réponse a été sans équivoque : ” non impossibile”.
Et pourtant…
Au réveil, le lapin de Pâques a passé, et c’est sous un soleil éclatant que nous quittons Castelnuovo. Nous entamons une longue remontée en direction de la Suisse. C’est avec plaisir que nous roulons. Finalement, nous l’avons bien méritée cette journée de soleil.
A la croisée d’un chemin, un panneau plus qu’étrange attire mon regard. Une lecture approfondie s’impose. Et là, je suis sûr qu’il y en a certains qui vont se la péter. Finalement, je me rassure… il faut encore bien interpréter la première lettre. (Comprendra qui voudra…)
Les panneaux se succèdent, mais ne se ressemblent pas… Le Passo Montévaccà est franchi 805 mètres d’altitude est la neige fraîche n’est pas loin.
Plus bas, la végétation se fait envoûtante. Les branches des arbres semblent vouloir nous enlacer dans une étreinte végétale.
Au final, se fut une sortie printanière dans un décor automnale. L’Italie nous surprendra toujours!
Hello Guy
Toujours aussi agréable à lire, bravo, même avec la météo “pourrave” de ce début avril, tu trouves les bons mots !
Nous aurions presque pu se croiser…
Hello Pepe, c’est vrai que nous n’avons pas été particulièrement gâtés en ce début d’année. J’espère que tout ça va se remettre et que nous pourrons faire de belles virées.
J’ai vu que tu avais également une page web, je vais faire un lien avec la mienne.
Dommage que nous ne nous sommes pas croisés… peut être une prochaine fois.
@+