Lors du rodage d’Epona, j’avais eu l’occasion de découvrir la Savoie, ou tout au moins une petite partie. Cette découverte m’avait donné l’envie d’y laisser traîner mes “roues”. L’itinéraire est certes un peu tortueux, mais il permet de franchir une vingtaine de cols loin des grands axes routiers. Et puis l’automne, alors que la majeure partie des touristes ont quitté nos provinces, y-a-t ‘il plus séduisant qu’une balade teintée de mille et une couleurs.
Tout commence par la descente du Val d’Abondance encore fleuri de nombreux géraniums. Les balcons sont fleuris comme en été… sauf qu’il n’y a presque plus personne pour en profiter… sauf nous!
16/24-25/9
La balade se poursuit avec la visite des ruines de
un monastère à l’abandon depuis 1792.
Il faut attendre l’incendie de l’église paroissiale de la Moussière dans la nuit du 11 au 12 mars 1823 et la séance du conseil municipal du 16 mars pour que les villageois de Saint-Jean-d’Aulps pillent et détruisent l’abbatiale. Les matériaux récupérés servent à la reconstruction de l’église incendiée, à l’empierrement des routes ou à l’édification de plusieurs maisons particulières. De l’intendant du Chablais à l’évêque d’Annecy, l’indignation des autorités civile et ecclésiastique est unanime.
Sur le papier, l’église cesse dès lors d’être une carrière de pierre. Il reste pourtant par endroits jusqu’à trois ou quatre mètres de débris de toute sorte. Pendant dix ans, le curé de Saint-Jean-d’Aulps Alexis Coutin déblaie dans l’indifférence générale l’emplacement de l’église au prix d’efforts inouïs. Une modeste plaque à sa mémoire est apposée sur l’un des piliers de la nef de l’église.
Le Col de la Joux Verte (1760 m), pourtant plus haut que son prestigieux voisin le Col de la Joux Plane (1691 m), est à classer dans la catégorie des cols méconnus. Seul au monde.
C’est au col de la Ramaz que nous ferons une petite pause. Enfin du monde… des enfants qui s’entrainent au ski de fond sur la route abandonnée!!
