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Sardaigne tour, le retour

costa rei en sardaigneEnfin…, je dis “enfin” parce que l’été 2021 laisse présager de quelques libertés supplémentaires par rapport au virus Covid19. Quand je parle de “liberté”, tout est encore bien relatif, incertain, utopique, farfelu. Pourtant, l’envie, le besoin de s’évader se fait de plus en plus sentir. C’est viscéral, ça prend aux tripes! Alors, il faut soulager sa peine, sa douleur… La Sardaigne n’est pas bien loin et les démarches ont l’air abordable. Ce sera un premier essais, un premier shoot.

Il faut tout d’abord se soumettre aux tâches administratives… non, pas celles qui consistent à réserver un hôtel ou le ferry. Mais celles qui vous permettent de franchir la frontière. L’Italie n’est pas loin et pourtant tout laisse à croire que c’est le bout du monde. Il nous faut, dans un premier temps, remplir une fiche de traçabilité avant d’entrer dans le pays. Puis, présenter à l’arrivée un certificat vert Covid19, délivré par l’autorité sanitaire de la Suisse, attestant que nous :

  •  nous avons été complètement vacciné contre la COVID-19 depuis au moins 14 jours, ou
  • que nous sommes remis de la COVID-19 et que nous ne sommes plus en isolement médical, ou
  • que nous avons reçu un résultat négatif à un test moléculaire ou antigénique rapide réalisé moins de 48 heures avant l’arrivée en Italie

Les certificats verts doivent être rédigés en italien, en anglais, en français ou en espagnol, et peuvent être présentés au format numérique ou papier. La version numérique peut être stockée sur un appareil mobile. Les citoyens peuvent également demander une version papier. Les deux versions disposent d’un code QR contenant les informations essentielles, ainsi que d’une signature numérique visant à garantir l’authenticité du certificat.

Voilà pour la théorie. Pour le reste, on verra sur place.

Le ferry nous attend à Gênes. 250 km d’autobeurk ce n’est pas la mer à boire. Et c’est en arrivant sur une aire d’autoroute que je reçois un message m’indiquant qu’il me faut remplir un nouveau document électronique avant d’embarquer. C00l! on avait justement un peu d’avance, on va en profiter…

Le port de Gênes est facilement atteint du fait que le pont Morandi est reconstruit. En termes d’espace et de trafic, c’est le  plus grand port industriel et commercial d’Italie. Premier contrôle, dans un italien marqué par l’intérêt de son travail, un douanier nous demande les documents nécessaires à la poursuite de notre périple. Nous lui présentons la version électronique de notre code QR. Nous lui aurions présenté le code des spaghettis Barilla, il n’aurait pas vu la différence. Sans lecteur QR comment en aurait-il pu être autrement ? Puis, nous nous alignons dans la file dédiée aux motos. Arrive alors un jeune homme pressé, vêtu tout de blanc et tenant, non pas en son bec un fromage (ça aurait pu l’être), mais un pistolet-thermomètre. Et le voilà qui s’agite vers les voyageurs en attente. Consciencieux, il court, sautille entre les files de voitures, “sulfatant” à la ronde avec son engin, espérant déceler un quelconque malade sous une chaleur de plomb. Parce qu’il fait bien 30 degrés sur la place sans ombrage. Le résultat est peu probant, mais l’honneur est sauf, l’Italie a fait son travail…

1803 km                                                                                                                                      21/06/03-21/06/12

Nous voici maintenant en Sardaigne et pour le reste du voyage, la mascarade Covid sera terminée.

 

 

Nous quittons le port d’Olbia pour nous rendre à Cala Gonone. Là où le marbre calcaire de Monte Bardia, recouvert de végétation et de grands chênes méditerranéens, descend doucement vers la mer. Située sur la côte orientale de la Sardaigne, au centre du golfe d’Orosei, ce petit village de pêcheur, est aujourd’hui devenu l’une des stations balnéaires les plus importantes. Les magnifiques plages qui l’entourent, les excursions sur les massifs rocheux et encore les grottes de Blue Marino en ont fait une destination touristique attirante.

 

 

Je suis attaché à cette région. J’y viens depuis plus de 30 ans. J’ai vu l’ancien village de pêcheurs, où quelques “nona” toute vêtue de noir converser à l’angle d’une ruelle, se transformer en village touristique. Je me souviens de ces longues envolées dans des parois rocheuses magnifiques, ou de cet instant magique en contemplant le coucher de soleil et encore cette partie de plongée en grotte. Mais c’est aussi une eau cristalline, du sable fin, des roches tourmentées et des parois abruptes plongeant dans le bleu, une végétation dense dans un décor rocailleux… Le mariage des éléments est parfait, le contraste des couleurs époustouflant de beauté.

En prenant la route panoramique SS 125, peu après Baunei on emprunte une route en lacets qui nous conduit à Pedra Longa, est un affleurement calcaire surplombant la mer. Ses parois escarpées s’élèvent sur plus de 100 mètres, offrant une vue spectaculaire. Les mots « Pedra Longa » signifient longue pierre et, en fait, ce pic vu de loin ressemble à une grosse pierre placée verticalement.

La force des éléments qui ont façonné cette roche au cours des millénaires a rendu ses murs irréguliers… On a l’impression que la nature a voulu décorer ce chef-d’œuvre en l’enrichissant d’une aiguille plus petite. Sur les flancs moins escarpés, il n’est pas rare d’y apercevoir des chèvres à la recherche de feuilles tendres.

sardaigne pedra longa

Non loin d’Arbatax, la tour de Santa Maria Navarrese bordées par une eau turquoise, nous invite à la contemplation. Il est temps de prendre un café en apercevant au loin les voiles blanches qui se détachent sur la mer.

la torre de santa maria navarrese en sardaigne

santa maria navarrese en sardaigne

Au sud-ouest de la Sardaigne se trouve Costa Rei. S’y rendre, c’est parcourir l’un des territoires les plus beaux de la Sardaigne. Il s’agit d’un des joyaux du littoral sarde avec une multitude de criques, bassins naturels et petites plages plus ou moins confidentiels. Sable fin doré, rochers aux formes féeriques, phares et tours historiques, le paysage est à couper le souffle.

costa rei en sardaigne

La beauté de ce territoire est accentuée par le profil de la chaîne montagneuse des Sette Fratelli qui veille sur le Parc, une oasis naturelle de grande valeur. Entre les montagnes, les collines luxuriantes et la mer qui offre toutes les nuances de bleu possibles et imaginables, un maquis méditerranéen abondant camoufle par endroits de merveilleux oasis. On peut y trouver de petites baies entourées de dunes recouvertes de genévriers parfumés dont la beauté est mise en relief par la silhouette austère de la tour aragonaise qui surveille une mer très transparente.

costa rei en sardaigne

Au sud-ouest de la Sardaigne, se distingue la plus grande des îles sardes, Sant’Antioco. Depuis l’époque romaine, elle est reliée au continent par un isthme artificiel qui traverse la lagune de Santa Caterina et la relie à la Sardaigne.

En laissant, à gauche, les étangs. Nous avons aperçu de nombreux flamands roses et autres oiseaux près des marais salants.

les falais de sant antioco en sardaigne

les falais de sant antioco en sardaigne

 

 

L’île de S. Antioco, ainsi nommée en l’honneur du saint qui, le premier a introduit la religion chrétienne dans ces lieux. C’est la quatrième île d’Italie, par extension, immédiatement après la Sicile, la Sardaigne et l’île d’Elbe.

Sant’Antioco offre un aperçu d’une rare beauté, avec ses nombreuses plages aux eaux cristallines ainsi que de nombreuses falaises.

 

les falais de sant antioco en sardaigne

La partie occidentale de la Sardaigne est également connue pour ses activités minières. Après avoir passé Funtanamare et surmonter Nebida, nous tombons sur l’ancien village minier dominé par une pinède fraîche et parfumée. Un promontoire surplombe la falaise. Il nous offre l’un des spectacles les plus fascinants de la côte ouest. Le pittoresque récif de Pan di Zucchero, bastion naturel de 132 mètres modelé par le temps. Cet imposant monolithe semble surgir de la mer avec son imposante et impressionnante quantité de calcaire blanc métal.

la plage de Masua et la falaise de pan di zucchero en sardaigne

Qui visite la Costa Verde passe immanquablement par les dunes de Piscinas. C’est un ensemble de très hautes dunes et de déserts de sable qui pénètrent sur plus d’un kilomètres à l’intérieur des terres et descendent jusqu’à la mer. En arrière-plan, un paysage vert de garrigue dessiné par la force du vent qui fait plier jusqu’au sol les genévriers séculaires.

la costa verde en sardaigne et les dunes de sable de piscinas

À l’horizon le bleu de la mer et du ciel se confondent, tandis que les dunes de sable jaune-ocre, agitée par le vent, se mélangent aux couleurs du maquis. La végétation pousse en abondance : des genévriers aux branches tordues, des pistachiers lentisques et des oliveraies qui forment de petits bosquets.

la costa verde en sardaigne et les dunes de sable de piscinas

Porto Palma enserré entre roche rouge, sable doré et garrigue verte. Tout le contraste sarde.

cala portu su gaurru en sardaigne

Considéré comme l’un des plus beaux bourgs d’Italie, Bosa s’élève, avec ses maisons aux mille couleurs, le long de l’embouchure du fleuve Temo qui la sépare en deux avec ses formes sinueuses.

bosa et ses maisons aux couleurs pastel

Les balcons en fer forgé, les ruelles étroites de la vieille ville … donnent une atmosphère magique à Bosa qui bénéficie du titre d’un des plus beaux villages de l’Italie.

les ruelles de la ville de bosa

 

 

 

le fleuve temo parcourt le bourg de bosa en sardaigne

Une halte, à quelques centaines de mètres seulement du Capo Caccia, c’est imposée. En contrebas, le rocher de l’Isola Foradada est  battu par les vagues.

sardaigne le belvedere foradada

sardaigne le belvedere foradada

Une dernière étape nous conduit à l’extrémité nord-ouest de l’île. La véritable merveille de Stintino est son littoral constitué d’un collier de plages blanches et d’une oasis naturelle. La plage de La Pelosa est un véritable joyau : fond peu profond, sable impalpable, une tour espagnole et le bleu azur éblouissant et paisible de la mer. Si autrefois, Stintino était un lieux privilégié, aujourd’hui il est envahi par l’afflux touristique. Dommage!

le port de lisolotto en sardaigne

Nous sommes rentrés accompagnés d’images du terre sauvage, brûlée par le soleil, des criques aux eaux turquoises nous invitant à la baignade, de routes viroleuses à souhait. Tous ces souvenirs nous les garderons dans notre tête. Un geste malheureux… et l’ensemble des photos s’est retrouvé dans une corbeille virtuelle. Nous avons réussi à en sauver quelques unes… mais l’essentiel est ailleurs…

 

1 commentaire pour “Sardaigne tour, le retour”

  1. toujours aussi agréable à lire et rempli d’informations intéressantes, j’ai retenu le QR Code des pâtes Barilla à présenter en cas de contrôle sanitaire 😉
    j’ai essayé de faire les poubelles virtuelles, pas vu de photo de la moto, Dourga ou Brahmari ?
    merci pour le partage,
    en attendant des jours meilleurs
    bonne route

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