Entre Chartreuse et Bauges
Sous le régime du foehn, le Tessin est « sous-l’eau ». Un rapide coup d’œil sur la carte météo me donne plus ou moins la garantie d’un temps clément dans la région de la Chartreuse. Massif que je connais bien pour m’y être rendu à plusieurs reprises, mais dont j’ai toujours un réel plaisir à redécouvrir.
Tout commence par le passage du Pas de Morgins afin d’éviter les encombrements de « caisseux » sur les bords du lac Léman. La D15 suivi de la 45 me mette de « Coin ». Jolie manière d’éviter les faubourgs de Genève et de rejoindre rapidement le cours du Rhône.
Sur la Loire, le soleil brille… enfin… sur les cartes météo… En fait, une fine couche nuageuse ne permet pas au soleil de faire son travail, mais au final, la température affiche tout de même ses 11 à 15 degrés. Rien à dire, c’est plutôt pas mal pour une fin d’année.
Suite à notre mésaventure sur la D 1090, je ne pouvais décemment en rester là. Après une brève, mais alors très brève période de doute, du genre : « vais-je continuer ou non les voyages en 2 roues »… s’en suis une phase d’euphorie : « je pense avoir trouvé mon bonheur ». Une réplique de la grosse Bertha, mais en mieux… enfin j’espère…
, histoire de pouvoir apprécier à sa juste valeur les paysages se déclinant dans leurs teintes automnales. Dans les faits, il en fut tout autre…
ai beaucoup lu à leur propos. Les forums, divers revues spécialisées toutes parlent comme étant parmi les plus belles pistes que l’on puisse faire.
Voyager, ce n’est pas seulement propulser son corps à des milliers de kilomètres de son lieu de vie habituel, c’est aussi, et surtout, déplacer cœur et esprit. Le voyage commence alors, en toute humilité, là où s’arrêtent nos certitudes, à l’heure de la remise en cause. Voyager ne va donc pas sans risques : la rencontre de l’autre ébranle mes convictions, me réapprend à douter, à questionner, pour gagner en compréhension et en harmonie. Partir… c’est inévitablement se rapprocher de son point de départ et accepter de revenir différent.