La Grèce est unanimement considérée comme le berceau de la civilisation occidentale, la patrie de la démocratie et de la philosophie. Des sites tels que le Parthénon d’Athènes, les monastères haut perchés des Météores ou le site sacré de Delphes sont d’ailleurs profondément enracinés dans l’imaginaire collectif. Pays d’histoires et de mythes, la Grèce est un territoire gorgé de culture. Doté de nombreux sites archéologiques que nous nous réjouissons de visiter. C’est une destination idéale à découvrir à moto en septembre. Son climat méditerranéen, baigné par le soleil, et ses routes sinueuses à travers les montagnes du Péloponnèse nous invitent à la découvert. C’est le coeur battant que nous embarquons d’Ancône pour un voyage au pays de Socrate, Platon et Aristote.
La crise du coronavirus a ébranlé le milieu touristique. Mes envies se sont retrouvées clouées au sol, à l’image de ces milliers d’avions qui n’ont plus pu lézarder le ciel en raison de la crise du coronavirus. Aujourd’hui, c’est tout le secteur du tourisme qui se réveille progressivement, certes encore un peu groggy, mais bien décidé à proposer aux touristes d’autres horizons que celui des murs de leur confinement.
La sensation extrême que procure le voyage peut paraître abstraite. Ce peut être perçu comme une futilité, loin des priorités existentielles. Et pourtant, je l’éprouve comme un besoin viscéral, une quête de liberté, un élément fondamental du « vivre ». Sortir de ma zone de confort, sortir de mon quotidien pour mieux découvrir qui je suis et requestionner celui que je pensais être. Le voyage, ce sont les rencontres, l’ouverture à d’autres réalités de vie que la mienne, à d’autres cultures, à d’autres façons de penser. Il me permet de mieux comprendre le monde, de bousculer mes idées reçues tout en me procurant un grand plaisir par les découvertes rencontrées. En voyageant, je cherche à « ressentir le monde », à m’imprégner du quotidien et des réalités d’autres peuples que le mien.
Enfin…, je dis « enfin » parce que l’été 2021 laisse présager de quelques libertés supplémentaires par rapport au virus Covid19. Quand je parle de « liberté », tout est encore bien relatif, incertain, utopique, farfelu. Pourtant, l’envie, le besoin de s’évader se fait de plus en plus sentir. C’est viscéral, ça prend aux tripes! Alors, il faut soulager sa peine, sa douleur… La Sardaigne n’est pas bien loin et les démarches ont l’air abordable. Ce sera un premier essais, un premier shoot.
Il faut tout d’abord se soumettre aux tâches administratives… non, pas celles qui consistent à réserver un hôtel ou le ferry. Mais celles qui vous permettent de franchir la frontière. L’Italie n’est pas loin et pourtant tout laisse à croire que c’est le bout du monde. Il nous faut, dans un premier temps, remplir une fiche de traçabilité avant d’entrer dans le pays. Puis, présenter à l’arrivée un certificat vert Covid19, délivré par l’autorité sanitaire de la Suisse, attestant que nous :
nous avons été complètement vacciné contre la COVID-19 depuis au moins 14 jours, ou
que nous sommes remis de la COVID-19 et que nous ne sommes plus en isolement médical, ou
que nous avons reçu un résultat négatif à un test moléculaire ou antigénique rapide réalisé moins de 48 heures avant l’arrivée en Italie
Les certificats verts doivent être rédigés en italien, en anglais, en français ou en espagnol, et peuvent être présentés au format numérique ou papier. La version numérique peut être stockée sur un appareil mobile. Les citoyens peuvent également demander une version papier. Les deux versions disposent d’un code QR contenant les informations essentielles, ainsi que d’une signature numérique visant à garantir l’authenticité du certificat.
Voilà pour la théorie. Pour le reste, on verra sur place.
La grande route des Alpes! qui ne connaît pas cette itinéraire mythique reliant les bords du lac Léman aux rivages de la Méditérranée en longeat quasiment la ligne de crête des Alpes? Rien que le nom évoque le voyage, l’évasion, l’aventure !
Mais voilà, le COVID-19 est toujours bien présent. Autant la France que l’Italie ont édicté leurs propres règles sanitaires. Le temps n’est pas à la banalisation de la situation, ni a l’entretien d’une vision parano comme certains « complotistes ». La prudence est de mise, la créativité également. Dès lors, comment entreprendre cette traversée sans fréquenter les endroits hautement touristiques, tout en partageant un maximum de plaisir? Et si nous réalisions cette itinéraire en empruntant les petites routes non goudronnées? Un rapide passage sur internet me permet de trouver un tracé reliant Chamonix à Menton en longeant la frontière franco-italienne tout en roulant le plus possible sur des pistes autorisées.
Le coronavirus s’est répandu sur les cinq continents à une vitesse folle, refermant les frontières les unes après les autres et anéantissant tout projet d’escapades pour plusieurs mois. Il remet inévitablement en cause mes idées de virées lointaines, mais en aucun cas le goût du voyage. Je « pars » dès aujourd’hui pour un tour de Suisse « spécial confinement ». Il se déroule sur plusieurs week-end et s’étend sur toute la période pendant laquelle les frontières resteront fermées.
Inutile de partir à l’autre bout du Monde pour s’offrir un voyage insolite en dehors des sentiers battus. Franchement, entre nous, on devrait s’interdire de prendre l’autoroute. On file tout droit d’un point A vers un point B, la tête dans le guidon. Pas étonnant dès lors si nous passons à côté des pièces maitresses de notre patrimoine. Ne cherchez pas de verts bocages ou de tendres prairies depuis l’autoroute, vous ne les verrez pas. Nous devons impérativement sortir des chemins conventionels.
Charme, accueil chaleureux et authenticité résument bien l’esprit du Maroc. Paysages époustouflants, agrémentés par le désert du sud marocain, les palmeraies, l’Atlas, le Haut Atlas ou encore les côtes, des souvenirs encore bien présents dans ma tête. Lors de mon premier voyage au Maroc, j’avais été agréablement surpris par la diversité des paysages, par l’immensité des régions traversées. A perte de vue de grands espaces sauvages, arides qui me donnaient le sentiment d’être au cœur de la nature, au plus proche des éléments. J’avais goûté au plaisir des couscous et des tajines odorantes. J’avais goûté au plaisir de me perdre dans de magnifiques constructions en pisé. J’avais foulé le sable fin du désert tout proche, mais j’avais aussi traversé des villes bruissantes d’activités et d’artisanat. Le voyage dans ce territoire nord-africain constitue une expérience unique et lorsque Didier m’a proposé de l’accompagner pour ce trip, je n’ai pas hésité.
Les fantômes peuplant des donjons et le monstre du loch Ness attirent encore quelques voyageurs curieux, mais la perspective de rencontrer des paysages proches de ceux découverts en Irlande m’a convaincu de me rendre en Écosse à la recherche d’un subtil mélange entre une nature brute et sauvage, une histoire riche et une culture singulière. Amoureux de landes couvertes de bruyères, de lochs romantiques, de falaises et de cascades je serai comblé, surtout que l’aventure ira à la rencontre du nord-ouest du pays, à la découverte des Highlands. Cette région se prête parfaitement à un road trip Écosse en moto ! C’est une région qui figure parmi les mieux préservées d’Europe, et qui compte moins de dix habitants au kilomètre carré ! Il y a plus de moutons que d’habitants d’ailleurs, ainsi que quelques vaches atypiques aux poils longs et à la frange rebelle, et d’innombrables phoques et oiseaux qui peuplent la multitude d’îles.